Pas envie de me lever… de sortir de cette couche douillette et rassurante où je suis lové, pour aller me jeter sous le jet glaciale d’une douche qui m’agresse autant que la claque de l’obstétricien qui m’a accouché.
Pas envie, ce matin, de ce rituel que j’affectionne tant, qui consiste à choisir et revêtir mes habits…
Pas envie de rejoindre dans leur périple matinal, ce flot intarissable de banlieusards encore somnolents qui grouillent, jaillissent des rames de trains tel des larves s’extirpant de chairs en putréfaction… Ils s’enlacent, se cognent, s’entrechoquent et s’éparpillent dans un ballet grotesque et incohérent, pour s’engager dans les profondeurs du métro.
Pas envie de réfléchir, pas envie de m’abrutir de chiffres, de pourcentages et de graphiques.
Pas envie de croiser les regards sans vie de mes collègues, "les laquais de la finance", dans les couloirs feutrés du bureau.
Pas envie, ce matin, de ce rituel que j’affectionne tant, qui consiste à choisir et revêtir mes habits…
Pas envie de rejoindre dans leur périple matinal, ce flot intarissable de banlieusards encore somnolents qui grouillent, jaillissent des rames de trains tel des larves s’extirpant de chairs en putréfaction… Ils s’enlacent, se cognent, s’entrechoquent et s’éparpillent dans un ballet grotesque et incohérent, pour s’engager dans les profondeurs du métro.
Pas envie de réfléchir, pas envie de m’abrutir de chiffres, de pourcentages et de graphiques.
Pas envie de croiser les regards sans vie de mes collègues, "les laquais de la finance", dans les couloirs feutrés du bureau.
… Au téléphone, je balance "sans gloire", un ignoble bobard à mon boss qui me permet tant bien que mal, de rester déprimer à domicile en regardant de ma fenêtre les premières feuilles mortes tomber.